Edwardaux mains d'argent est un film romantique. Edward Scissorhands n'est pas un garçon ordinaire. Création d'un inventeur, il a reçu un cœur pour aimer, un cerveau pour comprendre. Mais son concepteur est mort avant d'avoir pu terminer son œuvre et Edward se retrouve avec des lames de métal et des instruments tranchants en guise de doigts.
Cette projection sera suivie d’une discussion avec Bernard Andrieu, philosophe et professeur en épistémologie du corps et des Edward Scissorhands n'est pas un garçon ordinaire. Création d'un inventeur, il a reçu un cœur pour aimer, un cerveau pour comprendre. Mais son concepteur est mort avant d'avoir pu terminer son œuvre et Edward se retrouve avec des lames de métal et des instruments tranchants en guise de à la projection, nous échangerons avec Bernard Andrieu, sur la question des hybrides faut-il en avoir peur ? Sont-ils des monstres ou un corps augmenté ?Bernard Andrieu est philosophe, professeur en Staps à l’Université de Paris, et directeur de l’URP 3625 I3SP à l’Institut des sciences du sport-santé de Paris. Il développe des travaux sur les corps hybrides et la relation du corps vivant au corps vécu dans une écologie corporelle. Son dernier ouvrage publié est Sentir son corps vivant. Emersiologie 1 » aux éditions Vrin. En 2020, il est conseiller scientifique pour l'exposition Aux frontières de l'humain », exposition temporaire du Musée de l' 3 avril 2022 à 15 h à l'auditorium Jean Rouch - Durée 2 h libre et gratuite dans la limite des places conseillée ouverture des réservations le 15 mars.Autour de l’événement
mains - Les musées personnels : celui de Kim autour du miroir, la cheminée d’Edward, les photos de famille de Peggy, l’autel de la femme étrange, la statuaire animale. - Une question à poser : pourquoi Edward avait-il des mains en forme de ciseaux ? Le document d’Ecole et cinéma (livret vert) ne donne pas la réponse à cette question
Synopsis Il était une fois une cité résidentielle aux maisons colorées. Peggy, représentante en cosmétiques, effectue sa tournée sans parvenir à vendre ses produits. Elle se décide alors à chercher un client dans le mystérieux château perché sur les hauteurs de la ville où elle découvre un jeune homme apeuré et hagard. Il s’agit d’Edward, un être créé par un génial inventeur mort juste avant de lui greffer des mains. La pauvre créature est donc affublée de lames de métal très tranchantes à la place des doigts. Attendrie, Peggy l’invite dans sa maison. L’arrivée d’Edward déclenche la curiosité des voisines qui accourent pour voir l’étrange inconnu. Il s’intègre à la vie de la cité, révélant des dons d’artiste en sculptant les buissons et servant de coiffeur inspiré aux dames. Il aime en secret Kim, la fille de Peggy. Tout se gâte pour lui lorsqu’il se laisse convaincre par Jim, le petit ami de Kim, de l’aider à commettre un cambriolage. Du jour au lendemain, tous les habitants se retournent contre lui. Seule Kim le soutient. Traqué, il se réfugie au château, rejoint par Kim et Jim. Les deux garçons se battent et Jim s’empale sur les » mains » coupantes. Après avoir avoué son amour à Edward, Kim annonce sa mort à la foule hargneuse. Elle part, le laissant seul dans la grande demeure. Thème Les marginaux Comédie fantastique Il était une fois une cité résidentielle aux maisons colorées. Peggy, représentante en cosmétiques, ne parvient pas à vendre ses produits dans une cité résidentielle et va chercher un client dans le mystérieux château perché sur les hauteurs. Elle découvre un jeune homme apeuré et hagard Edward, un être créé par un génial inventeur, mort juste avant de lui greffer des mains affublées de lames de métal tranchantes à la place des doigts. Attendrie, Peggy l’invite dans sa maison. Il s’intègre à la vie de la cité, révélant des dons d’artiste en sculptant les buissons et servant de coiffeur aux dames. Il aime en secret Kim, la fille de Peggy, mais se laisse convaincre par le petit ami de Kim de l’aider à commettre un cambriolage. Tous se retournent contre lui. Seule Kim le soutient… Distribution Edward un être doux qui se heurte à l’injustice Le corps sanglé de cuir, le visage pâle, les yeux étonnés, ni homme ni robot, Edward a été créé par un inventeur qui est mort avant d’avoir achevé son œuvre. Il agite, en guise de mains, des lames tranchantes qui pourraient être des armes mortelles, lui qui ne sait ni ne veut faire le mal. C’est un être doux, innocent et généreux qui, en découvrant le monde des humains, va se heurter à la cruauté et à l’injustice. Il révèle des dons artistiques et une sensibilité exacerbée. Après avoir été adulé, il se voit rejeté, exclu à cause de sa différence. En tombant amoureux, il ressent de l’amertume face à son handicap et comprend qu’il n’aura jamais droit à l’amour. Il a entrevu le bonheur au sein de sa famille adoptive, mais il poursuivra sa vie éternelle seul, à sculpter de magnifiques statues de glace. C’est une créature pathétique et profondément attachante. Peggy Boggs la » mère » qui accepte d’emblée la différence Représentante en produits de beauté, Peggy arrache Edward à la solitude en le prenant sous son aile maternelle. Car elle est mère avant tout, tout acceptation et amour pour le premier être qui fera vibrer cette corde sensible. Déformation professionnelle oblige, elle soigne le visage aux nombreuses cicatrices d’Edward, et le tartine de crèmes de soin. Elle ne voit jamais Edward comme un monstre et ne regarde pas ses mains comme une difformité. Attentionnée, tendre, elle ne porte aucun jugement de valeur et accepte d’emblée sa différence. Sa générosité et sa naïveté l’aveuglent et l’empêchent d’entrevoir les conséquences de son geste charitable. Elle réalise trop tard qu’Edward était plus en sécurité dans son château. Kim gentillesse et sensibilité sous un masque d’effronterie Fille de la famille Boggs, Kim a l’apparence de la Pom Pom Girl, jolie adolescente quelque peu bêcheuse qui regarde Edward avec un dédain teinté de moquerie. Elle se laisse entraîner par son petit ami, Jim, et regrette ensuite d’avoir piégé Edward. Elle sera peu à peu touchée par son innocence, sa sincérité et sa pureté. Elle laisse alors exprimer la gentillesse et la sensibilité qu’elle étouffait sous un masque d’effronterie. Elle en vient à communiquer avec lui, à l’aimer et à l’aider à sortir des griffes de la foule haineuse. Toute sa vie, elle restera hantée par ce grand amour impossible. L’inventeur savant fou, démiurge solitaire Il apparaît dans les » flashes back , lorsqu’Edward se remémore l’origine de sa naissance. Démiurge solitaire, il se consacre à ses inventions dans les ténèbres d’un vieux château délabré. Il a l’idée de donner une âme à sa créature le jour où son regard tombe sur un biscuit en forme de cœur. Il lui offre un cerveau, une peau, un cœur, développe sa sensibilité, l’éduque comme un fils mais meurt d’une crise cardiaque juste avant de lui greffer de véritables mains. Dans la lignée de l’illustre professeur Frankenstein, il symbolise le » savant fou , cher au cinéma fantastique. Générique Titre original Edward Scissorhands Production Denise Di Novi, Tim Burton Producteur exécutif Richard Hashimoto Scénario Caroline Thompson, d’après une idée originale de Tim Burton Réalisation Tim Burton Photo Stefan Czapsky Décors Bo Welch Costumes Colleen Atwood Effets spéciaux maquillage Stan Winston Montage Richard Halsey Musique Danny Elfman Assistant-réalisateur Jerry Fleck Mixage son Petur Hliddal Interprétation Edward/ Johnny Depp Kim Boggs/ Winona Ryder Peg Boggs/ Dianne Wiest Bill Boggs/ Alan Arkin Jim/ Anthony Michael Hall Joyce Monroe /Kathy Baker Kevin /Robert Oliveri Helen/ Conchata Ferrell Marge /Caroline Aaron Officier de police Allen /Dick Anthony Williams L’inventeur /Vincent Price Film 35 mm – couleurs par De Luxe Format 1/1,66 full frame Durée 1h47 Distribution Twentieth Century Fox-France N° de visa 76 035 Début de tournage Été 1990 Sortie pays d’origine Janvier 1991 Sortie en France 10 avril 1991 Autour du film Une fable sur l’incommunicabilité et l’intolérance Sous le conte poétique et l’hommage au cinéma fantastique, se profile une légende moderne et satirique des conformismes américains. La petite ville accueillante du film renferme tous les maux d’une société enracinée dans ses traditions et coincée dans ses préjugés. Tim Burton décrit un monde qu’il connaît bien, celui d’une banlieue de Los Angeles où il a grandi. En levant le voile sur le vrai visage de l’Amérique profonde, il bâtit une parabole sur la condition précaire de l’artiste prisonnier des règles hollywoodiennes. En tant que réalisateur anticonventionnel, il n’a lui-même jamais réussi – ni cherché – à rentrer dans le moule, restant toujours méfiant face aux engouements factices dont il a pu être l’objet. Ce regard lucide porté sur l’industrie cinématographique transparaît nettement dans Edward aux mains d’argent. Son héros symbolise un artiste qui, après avoir été adulé pour son originalité, se voit soudainement méprisé parce que jugé incontrôlable. Le film peut alors se lire comme une fable poignante sur la solitude et les déchirements du créateur. À travers ce portrait sans complaisance des États-Unis, le film propose également une réflexion sur l’incommunicabilité et sur l’intolérance. Face à l’inconnu, en l’occurrence un être excentrique et différent, la société réagit violemment. La curiosité, parfois malsaine, fait vite place au rejet, conséquence d’une réaction d’auto-défense illégitime. Cette peur panique naît chez des soi-disant braves gens qui rangent dans l’anormalité ce qui échappe aux normes dominantes. De manière ironique et grinçante, Tim Burton montre l’envers du décor d’un univers apparemment hospitalier qui cache en fait les pires travers. Sa démarche est d’autant plus pertinente qu’elle procède par un renversement de situation la monstruosité n’est pas là où on l’attend. L’inquiétant Edward se révèle un être charmant, totalement inoffensif tandis que les affables ménagères se métamorphosent en de redoutables sorcières. Lors de la sortie du film, certains y ont vu une parabole sur le Sida, reconnaissant dans ces méthodes d’exclusion les humiliations subies quotidiennement par les victimes de la maladie. Tim Burton ne refuse pas cette interprétation mais préfére laisser au spectateur le soin de déceler toutes les métaphores qu’il souhaite. Il reconnaît néanmoins que de nombreux malades se sont fait projeter le film dans les hôpitaux américains. En vérité, toute minorité, tout marginal, voire toute personne en léger décalage par rapport aux normes sociales, peut se reconnaître dans le personnage d’Edward. Tim Burton avoue s’y être d’ailleurs légèrement projeté. » Je suis très introverti, un peu comme Edward, dit-il. Moi non plus je n’arrive pas à m’adapter. Dans les soirées, je me sens étranger, mal à l’aise. Edward c’est aussi un peu chacun de nous. Danièle Parra Autres points de vue Symphonie mélancolique en quatre couleurs » Edward aux mains d’argent, quatrième long métrage de Tim Burton, est non seulement son premier projet vraiment personnel mais aussi une réussite absolue. Conte de fées magique, symphonie mélancolique en quatre couleurs pastels vert, bleu, jaune et rose, Edward aux mains d’argent se déroule dans un monde hostile où l’on assassine avec le sourire. […] Edward est ce moment magique où l’âme de l’artiste se matérialise devant nos yeux ébahis. Mieux qu’un film réussi, il est le conte de fées enfin retrouvé. Iannis Katsahnias, in » Cahiers du cinéma , avril 1991. La preuve par le vide sidéral Edward aux mains d’argent, c’est d’abord la preuve par le vide sidéral que l’Amérique des banlieues coquettes, délavées pastel, semble n’avoir pas bougé depuis des siècles. Mais, Tim Burton laisse prudemment aux spectateurs le soin de coller toutes les métaphores du monde sur le dos de son film. Philippe Vecchi, in » Libération , 10 avril 1991. Edward l’ermite » Edward ne s’intègre pas, il ne passe pas à l’âge adulte et retourne dans son manoir au temps immobile. Kim est devenue une vielle femme, tandis que lui n’a pas changé. Dans le conte de Tim Burton, le héros ne parvient pas à trouver sa place, et sa croissance reste à jamais bloquée, il n’a pas réussi sa métamorphose, contrairement à » La Jeune fille sans mains » de Grimm, qui subissait trois épreuves avant d’être acceptée sans mains, mains d’argent et, enfin, mains humaines, signe qu’elle était une adulte. Edward, lui aussi, aura parcouru trois étapes, sculptant les trois règnes de la nature. S’il semble aller, dans un premier temps, vers l’humain en passant par le végétal, il s’en éloigne au moment où ses rapports se détériorent avec les habitants il se tourne alors vers le minéral, la glace, symbole de pureté mais aussi d’immobilité. Thomas Bourguignon, in » Positif , n° 364, juin 1991. Vidéos Pistes de travail Le mythe de FrankensteinEdward aux mains d’argent est un conte poétique inspiré des grands classiques du cinéma fantastique. Tim Burton revisite le genre en s’appuyant sur l’un des mythes les plus populaires, celui de Frankenstein. Ici, la créature est dépeinte comme un être pur et inoffensif. Analyser comment le film souligne la dimension pathétique de son héros en le confrontant au monde cruel des hommes. Une satire de l’AmériqueTim Burton dresse un portrait sans complaisance de l’Amérique sous une forme ironique et grinçante. Il serait judicieux de mettre en lumière les nombreux aspects révélateurs de cette démarche, en suivant, comme un jeu de pistes, les notations touchant à la vie de la petite ville colorée et à l’évolution des personnages face à Edward. Une réflexion sur l’exclusionIl apparaît important de mettre en évidence le processus d’exclusion dont est victime Edward après avoir été l’objet de curiosité, il se voit cruellement rejeté par ceux qui l’adoraient. Une discussion pourra être engagée avec les élèves sur ce thème en analysant les réactions de chaque personnage face à la » créature . Mettre en lumière comment chacun révèle son vrai visage au fur et à mesure qu’avance l’histoire. Dégager la morale du film une leçon de tolérance sur le respect des différences. Un conte moderneEdward aux mains d’argent est marqué par plusieurs influences le conte, les mythes et l’esthétique du cinéma fantastique, le dessin animé. Le réalisateur a télescopé les genres pour créer un univers singulier entre rêve et réalité. Il utilise le fantastique pour parler d’aujourd’hui, prenant les thèmes des contes de fées pour les rendre contemporains. Montrer comment il joue sur les contrastes et les archétypes pour illustrer un propos éminemment moderne. Les déchirements de l’artisteOn peut interpréter le film comme une parabole sur la condition de l’artiste porté aux nues puis soudainement rejeté par Hollywood. Tim Burton jette un regard lucide sur le monde du cinéma en imaginant un être en décalage, comme lui, avec l’univers qui l’entoure. Montrer comment, en attaquant le miroir aux alouettes que constitue Hollywood, il souligne les déchirements de l’artiste. Mise à jour 17-06-04 Expériences Un cinéma de genres L’ombre de Frankenstein plane sur Edward aux mains d’argent qui, par son fantastique gothique, s’inscrit dans la lignée de nombreux films évoquant le célèbre mythe. On y retrouve le savant solitaire qui se voue à une œuvre folle la création d’un androïde qui s’adaptera mal au monde des hommes. Le film de Tim Burton regarde également du côté des contes merveilleux et romantiques tel La Belle et la Bête. Frankenstein, né sous la plume de Mary Shelley en 1918, inspira directement plus d’une centaine de films, faisant naître un des mythes les plus visités du cinéma fantastique. Il devait éclater sur les écrans sous les traits de Boris Karloff dans Frankenstein 1931 et La Fiancée de Frankenstein 1935 de James Whale, chefs-d’œuvre jamais égalés par la suite. La créature se révèle douée de réflexion et de sentiments grâce à la composition magistrale du comédien. Son jeu fait sourdre une morbidité, une agressivité et une vulnérabilité qui confèrent au personnage une dimension humaine. Dans l’esprit du public, le nom de Frankenstein désigne désormais le monstre jamais nommé et non son créateur le Victor Frankenstein du roman. Le héros en sera donc Boris Karloff, monstre émouvant et martyrisé dont la seule apparition suffit à balayer celle de son créateur. Dans Edward aux mains d’argent, Johnny Depp fait renaître la dimension pathétique de son illustre modèle. Renversement de situation avec Terence Fisher qui fait du savant le héros de cinq films interprétés par Peter Cushing. La créature n’est ici qu’un cobaye dans les mains d’un inventeur cynique et assassin. Mais, dans l’imaginaire du grand public, le souvenir de Boris Karloff triomphe. Le mythe perdure, inspirant des séries B sans éclats ou des parodies allègres Frankenstein Junior, de Mel Brooks, en 1974, jusqu’à ce que Tim Burton s’en empare pour lui restituer la part de poésie qui l’avait abandonné depuis fort longtemps. Dans Edward aux mains d’argent, le savant donne une âme à sa créature et meurt avant de l’avoir achevée. Il est surtout vu comme un homme solitaire ayant créé un fils Pinocchio n’est pas loin qui, devenu orphelin, doit affronter seul le monde des humains. Il y découvre l’amour impossible avec une belle évoquant les princesses de contes de fée. Nous voilà alors dans le pur merveilleux, cher à Jean Cocteau La Belle et la Bête, 1946. Après la peur et la répulsion, la Belle se met à aimer la Bête malgré sa différence, et peut-être à cause de sa monstruosité. Car, comme dans le film de Cocteau, un Edward » normalisé » n’aurait plus la même force attractive. Alors que le film de Cocteau reste dans le merveilleux la Bête enfin aimée se transforme en Prince Charmant, celui de Tim Burton retombe dans la réalité l’amour impossible entre la belle et le monstre. Outils Bibliographie Articles de Thomas Bourgignon, Positif n° 364, 1991, et Cahiers du cinéma, 1991. Edward aux mains d'argent, Danièle Para, Dossier "Collège au cinéma, CNC. Cahier de notes sur...L'Etrange Noël de Monsieur Jack, Pascal Vimenet, Ed. Les enfants de cinéma. Burton on Burton, Mark Salisbury, Faber & Faber, 1997. La triste fin du petit enfant huître et d'autres histoires, Tim Burton, coll. 10/18,UGE, 1998. Frankenstein, Mary Shelley, Ed. Flammarion, 1989.
Retrouvezles 1524 critiques et avis pour le film Edward aux mains d'argent, réalisé par Tim Burton avec Johnny Depp, Winona Ryder, Dianne Wiest.
Le film Edward aux mains d’argent » de Tim Burton est un des films cultes de ma famille, et surtout de mon père. Il faut dire qu’on est tous les quatre vraiment fan du réalisateur. J’avais aussi eu la chance de me régaler du ballet Swan Lake » de Matthew Bourne à Mogador, tout comme j’avais déjà été ébahi d’un magnifique ballet par l’American Ballet Theatre au théâtre du Châtelet. Ce que j’avais lu de ce spectacle m’avait complètement décidé à le voir. Il y avait le fait qu’il était sous l’égide de Tim Burton et de Danny Elfman dont je suis autant féru, et aussi l’incroyable talent de Matthew Bourne pour traduire les émotions en mouvements. Je me disais qu’Edward Scissorhands était bien le personnage qui pouvait formidablement rendre dans le cadre d’un ballet. Et le résultat est malheureusement en demi-teinte pour moi. Je sais bien qu’il est extrêmement difficile d’apprécier un spectacle, lorsqu’il est issu d’une oeuvre originale qu’on aime énormément, mais j’ai là été surpris par deux choses. D’abord, il y a des scènes dans le film qui sont beaucoup plus émouvantes et prenantes que dans le spectacle, et c’est surprenant car la chorégraphie avait toutes ses chances pour redonner encore plus de lyrisme à ces moments. Et au final, ça ne fonctionne pas de la même manière, et même moins bien. Etrangement, j’attendais d’être plus ému, d’être beaucoup plus emporté par les scènes charnières de l’histoire. Et là ça a un peu fait l’effet d’un pétard mouillé. Ensuite, il y a certains partis pris dans la narration qui m’ont troublé, et qui n’ont pas aidé à comprendre le fond de l’histoire à mon avis à moi que j’ai. Un des piliers de l’histoire, et ce qui fait tout le charme du conte qu’il est censé illustrer, c’est que tout cela vient de la demande d’une petite fille à sa grand-mère qui veut savoir d’où vient la neige. La grand-mère est a narratrice de l’histoire, et elle explique qu’avant la venue d’Edward il ne neigeait pas dans la ville. Et depuis qu’il est reparti », elle sait qu’il est toujours vivant, car tous les ans il neige de nouveau. Toute cette idée est complètement zappée dans le ballet, et c’est dommage car une grande importance est donnée à la neige, mais on ne sait absolument pas pourquoi. Ensuite, et là c’est vraiment du à un problème du côté du théâtre vive la France !, la scène la plus importante pour moi, le véritable momentum émotionnel, c’est lorsqu’il sculpte la fille dans la glace, que cela fait de la neige, et qu’elle sort pour danser dans la neige. J’avais vu dans les vidéos de présentation qu’Edward, comme dans le film, sculptait et plein de flocons sortait pour faire un grand jet de neige. Et ce soir là, le soir de la première tout de même, on a entendu un TSSS TSSS » et plus rien. Donc ils ont dansé, et il y avait bien un écran transparent qui imageait aussi la neige, mais ce n’était plus du tout le même effet. Quel dommage… Donc vous voyez des petites déceptions qui ont miné mon plaisir. Ajoutez à cela, des places à 75 euros qui sont tout juste bonnes. Je me suis alors dis que la salle à moitié vide s’expliquait d’un seul coup, et que je m’étais bien fait avoir. Parce que avoir un pilier presque en face de soi pour ce prix là, c’est hallucinant, même si je sais que c’est une des tristes particularités de ce lieu mais normalement le prix des places est relatif. Mais je ne suis pas non plus totalement négatif sur ce spectacle, pour la simple et bonne raison que c’est malgré tout un superbe ballet. En effet, Matthew Bourne crée encore une fois une magnifique chorégraphie, avec une mise en scène particulièrement punchy, et qui occupe l’espace avec beaucoup de fluidité. Il n’est pas rare d’avoir une vingtaine de danseurs et danseuses sur la scène, et tous leurs mouvements sont coordonnés à la perfection. En tant que spectateur, les tableaux sont parfaitement composés, et on suit l’histoire dans les mouvements comme pour un film muet. Cette composition est particulièrement saillante lorsque tous les protagonistes sont dans une chorégraphie globale, mais que l’attention est focalisée sur les deux héros. Edward Matthew Malthouse est vraiment impeccable dans le rôle, et on retrouve avec plaisir un personnage aussi crédible que Jonny Depp l’était. L’adaptation en ballet rend globalement étonnament bien, on suit le fil de l’histoire, et surtout les tensions dramatiques ou comiques sont reproduites avec une bluffante limpidité. Mes scènes préférées sont de loin celle où Edward danse avec les buissons taillés et où il n’a plus ses ciseaux dans un rêve, on est là dans une émotion que seul le ballet peut exprimer, et qui est en grande cohérence avec l’histoire. L’autre scène marquante est celle de, malgré la pétouille technique, la sculpture de glace. Chérichou me dit que l’on était trop haut pour apprécier le spectacle, et qu’au niveau des pâquerettes, on devait mieux saisir le ballet. L’avis des copines J’ai eu la surprise de rencontrer plein de blogueurs et blogueuses que je lis, et qui étaient invités, les busards !! Eric, Miss Blablabla, Mathilde, Grégory, Franck dont je rejoins pas mal l’avis de son copain, mais je suis plus gentil quoi. 0
IntroductionDepuis 1999, Edward aux mains d’argent fait rêver ses spectateurs par sa mise en scène magique et intemporelle sublimée par son image,
Première de leur huit collaborations ensemble, Edward aux mains d'argent reste l'une des plus marquantes. Retour sur les tous débuts d'une des associations les plus prolifiques de sa génération. Ce soir, France 4 remonte aux origines de l'amitié de cinéma qui lie depuis un quart de siècle Johnny Depp et son metteur en scène fétiche, Tim Burton. Les deux hommes se sont en effet rencontrés pour la première fois avec Edward aux mains d'argent, premier des huit chapitres qui pour l'instant constituent l'un des duos les plus prolifiques et marquants du cinéma contemporains. Plus qu'un détonateur dans leurs carrières respectives, Edward aux mains d'argent, qui fête ses vingt-cinq ans cette années outre-Atlantique le film n'est sorti qu'en avril 1991 en France, fut avant tout le film de la confirmation pour les deux hommes. Ancien animateur chez Disney, Tim Burton surfait sur le carton quelques mois plus tôt du premier de ses deux Batman, qu'il réalise pour la Warner. C'est pourtant pour la Fox qui rachète les droits à la Warner avant le carton de Batman qu'il réalise ce film intime aux accents autobiographiques prononcés, un projet de jeunesse dans lequel il fait revivre sa Burbank natale avec son sens caractéristique à la fois poétique, enfantin et inquiétant. Johnny Depp, quant à lui, est aussi un nom en vogue à Hollywood. Il est depuis 1987 la star de 21 Jump Street, qui fait de lui une star auprès du jeune public et un sex-symbol pour adolescentes. Un statut qui agace passablement le jeune homme, qui ne veut pas se laisser enfermer dans des rôles dans des teen movies. C'est pourtant dans la peau d'un jeune homme hypersensible qui découvre son humanité qu'il va devenir l'une des plus grandes stars hollywoodiennes. Le rendez-vous raté de Tom Cruise Si la rencontre entre Burton et Depp fait aujourd'hui partie des livres d'histoire du cinéma, elle n'est due qu'à la pugnacité du réalisateur, qui doit se battre contre l'avis des producteurs. En effet, si Burton convainc très rapidement la Fox d'engager Winona Ryder, qu'il avait révélé dans Beetlejuice, la Fox veut lui imposer un autre nom, plus ronflant, pour le rôle d'Edward, celui d'une des stars incontournables de la fin des années 80 Tom Cruise. C'est en effet lui qui, le premier, passe l'audition pour le rôle d'Edward. Une audition qui ne satisfera pas vraiment Burton, notamment lorsque Tom Cruise propose de corriger la fin du film pour la rendre plus légère. Dans son livre d'entretiens avec Mark Salisbury, Tim Burton se souvenait de ce rendez-vous raté "C'est toujours la même chose. On vous remet une liste en vous disant "Voilà les cinq premiers comédiens du box-office !". Et sur ces cinq, il y a Tom Cruise, Tom Cruise et Tom Cruise. J'ai appris à ne pas me braquer tout de suite. Ce n'était certainement pas le comédien de mes rêves, mais j'ai bien voulu le rencontrer. C'est quelqu'un d'intéressant mais je suis plutôt content qu'on en soit resté là. Il a posé des questions sur le personnage – des questions si nombreuses que je ne pourrais plus vous dire lesquelles". Parmi les acteurs qui font alors connaître leur intérêt, on trouve un certain Johnny Depp. Dans la préface qu'il signe pour le livre de Salisbury, l'acteur se souvient de sa première impression sur le script d'Edward aux mains d'argent "J'ai lu le script d'une seule traite et j'ai pleuré comme un nouveau-né. Bouleversé que quelqu'un soit suffisamment brillant pour concevoir, puis écrire, cette histoire, je me suis replongé dedans immédiatement. J'ai été si ému que des torrents d'images submergeaient mon cerveau – celles des chiens de mon enfance, des moments où en grandissant je me sentais rejeté et décalé". Persuadé d'être le "p'tit minet de la télé", Johnny Depp décroche néanmoins une rencontre avec Tim Burton. Une rencontre "étrange et électrisante" Si Depp est à l'époque une star du petit écran, il ne l'est pourtant pas aux yeux de Burton, qui accepte de le rencontrer sur la recommandation de certains de ses proches "Il était dans cette série télé que... en fait, ce qui était parfait pour moi, c'est que je n'avais jamais vu cette série. Je ne savais pas vraiment qui il était. Je ne l'avais jamais vraiment vu dans quoi que ce soit. Mais évidemment, son nom est arrivé à mes oreilles. Donc je l'ai rencontré comme ça, dans un café. Et c'était la meilleure des choses possibles, car je n'avais aucune idée préconçue sur lui en tant qu'acteur", confie Burton au site Entertainment Weekly à l'occasion des vingt-cinq ans du film. Le café en question est celui du Bel Age Hotel de Los Angeles où Johnny Depp rencontre pour la première fois Tim Burton en compagnie de sa productrice Denise Di Novi. Bien évidemment, cette rencontre entre deux caractères aussi forts que marginaux fut tout sauf conventionnelle. Toujours chez Salisbury, Johnny Depp se rappelle de ce moment qui changea à jamais le destin des deux artistes. "En face de moi, j'avais un homme pâlot, apparemment fragile, l'œil triste et les cheveux encore plus hirsutes que si on les avait filmés au réveil. [...] Et puis soudain, une masse de deux tonnes s'est abattue sur mon front. Ses mains – la manière dont elles ondulaient dans l'air presque sans aucun contrôle, dont elles tapotaient nerveusement sur la table –, sa façon compassée de s'exprimer – un trait de caractère que nous partageons tous les deux –, ses yeux ouverts et brillants venus de nulle part, ses yeux curieux qui en avaient beaucoup vu, mais continuaient, néanmoins, à tout scruter... Bref, ce fou furieux hypersensible n'était autre qu'Edward aux mains d'argent". Le tournant de deux carrières La rencontre entre les deux hommes fut au final le point de départ d'une longue amitié de cinéma, scellée grâce au personnage lunaire d'Edward, un des nombreux avatars filmiques de Tim Burton auxquels Johnny Depp a prêté son apparence. "Lors de cette première rencontre, j'ai su qu'il était fait pour le rôle. Simplement parce qu'il avait l'air de quelqu'un qui semblait dans ce truc avec 21 Jump Street. Mais ce n'était pas lui. Il était donc comme le personnage, vous savez ? Quelqu'un qu'on perçoit d'une certaine façon et qui est en réalité tout autre chose", confiait récemment le cinéaste à Entertainment Weekly. Film emblématique de l'esprit mélancolique, poétique et horrifique de Tim Burton, Edward aux mains d'argent établit définitivement le réalisateur parmi les cinéastes qui allaient marquer leur époque. Le film connut un beau succès aux États-Unis, trouva même son public en France avec près de entrées, et décrocha au passage une nomination à l'Oscar du meilleur maquillage. Johnny Depp, quant à lui, tomba amoureux de Winona Ryder sur le tournage et décrocha sa première nomination sur dix au total aux Golden Globes. Depuis, les deux hommes ont travaillé de nouveau sur sept autres longs-métrages, et referont bientôt équipe pour la suite d'Alice au pays des merveilles, De l'autre côté du miroir, dont Burton ne sera cependant cette fois-ci que producteur. L'histoire d'Edward aux mains d'argent Le jeune Edward Scissorhands n'est pas un être humain comme les autres. Il a été créé de toutes pièces par un inventeur qui est mort avant d'avoir pu lui greffer des mains. Et la pauvre créature s'est retrouvé avec des lames de métal, des instruments très tranchants à la place des doigts. Un jour, Peg Boggs, représentante en produits de beauté, sonne à sa porte. Touchée par Edward, caché dans un coin, cette mère de deux enfants décide d'installer le jeune homme chez elle, dans son petit pavillon de banlieue. Très vite, il se fait accepter par tout le monde et se rend utile. Avec ses mains, Edward peut tailler chiens ou chevelure des dames, sculpter buissons ou blocs de neige pour en faire de véritables oeuvres d'art. Il est secrètement amoureux de Kim, la fille de Peg. Mais un jour, il se laisse convaincre par le petit ami de Kim de l'aider à commettre un hold-up. Il se fait prendre et se retrouve seul à porter le chapeau du cambriolage. Un autre jour, il provoque involontairement la mort d'un jeune homme. Tout le quartier se retourne contre lui, même ses parents adoptifs, alors Edward s'enfuit. Edward aux mains d'argent est diffusé ce soir à 20h50 sur France 4.
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EdwardAux Mains D'argent est un(e) programme sur la télévision française de Arte qui avait reçu une moyenne de 4,0 étoiles par les visiteurs d'EmissionReplay.fr. En ce moment, nous possédons 1 émissions dans nos archives, dont la première a été diffusée en juillet 2018. Vous avez manqué une émission de Edward Aux Mains D'argent et vous souhaitez
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| Юδባдаցա яኘዚбыηω էриጌ | Βетюፏичищу πеποз νиλаսеχаዷ |
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| Еթаհу ፀиዡαዌиμቅդօ ጵιքիσիժ | ኩкисυνιգ և стኩм |
| Սሐчеፀу шипማ | Ֆαпрυպυ ይցоվучէ μθ |
| Ηеγուлиմθሃ ակጸ | ዲλէдеփω евቷглоցи |
| Суգа иφа | Ем итиሾуρεща |
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edward et les mains d argent